Un seul langage pour tous
Caroline Neymarc, d’Universel Couleurs, terminait cette session avec une intervention plutôt dynamique. Elle dresse d’abord un constat : les acteurs se multiplient dans l'industrie graphique, et il existe un manque de professionnalisme ; les flux se dématérialisent, et les points de repères diminuent. Sans compter le manque de références, car il existe peu de normes pour le packaging, peu de repères pour les professionnels des directions Marketing Packaging. Le tout dans un contexte de marché tendu et de pression économique qui entraîne bien souvent la diminution des marges.
Il semble que le premier problème concerne la communication
entre les différents acteurs. « Il faut faire en sorte que les gens parlent le
même langage », affirme Caroline Neymarc. Parler le même langage passe par la
gestion de la couleur avec des méthodes et des outils permettant d’obtenir une
cohérence sur toute la chaîne graphique dans des conditions optimisées. Le problème
: aucune norme ne décrit une méthode de travail universelle. Il existe pourtant
un référentiel unique et universel, le L*a*b* et ICC (1993), un standard de
gestion et de communication de la couleur basé sur le Cie L*a*b*, Indépendant
des marques, compatible avec tous les matériels, universel et ouvert.Il faut l’utiliser.
La maîtrise du process de production passe par
l’industrialisation et la standardisation. C’est-à dire mettre la chaîne sous
contrôle (mesures, analyses, actions), définir des cibles et tolérances, et
identifier et fixer les points variant. Et Caroline Neymarc, spécialiste en Color Management, de conclure :
A partir du moment où l’on maîtrise gâche support papier, encre, temps, où l’on diminue les temps d’essai et de réglages et les allers-retours de BAT, où l’on évite les retouches de dernière minute et les litiges, on s’ouvre à de nouvelles technologies (multi chromie, numérique…).
La finalité :
utiliser industriellement son outil industriel pour les impressions des supports packaging et PLV !
Extrait de l'article Transofoplus N°28 de Martine Delefosse
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